Le Service Ecoles-Medias (SEM) du Département de l’Instruction Publique (DIP) de Genève expérimente, sous la direction de Raymond MOREL, l’usage des « blogues » et des systèmes de gestion de contenu (CMS, Content Management System) à l’école.

Depuis la rentrée 2005, les élèves de deux classes de l’option spécifique « physique et applications des mathématiques » de la région des Délices (une classe de troisième et une classe de quatrième année) ainsi qu’une classe de quatrième de l’option complémentaire « Introduction à la modélisation » ont accès à un CMS. Ils l’utilisent à différentes fins : pour consulter le journal des cours de physique et d’applications des mathématiques (notes de cours, exercices, corrigés, animations, compléments, etc) et, depuis décembre 2005, en tant qu’auteurs pour rédiger des travaux, notamment des rapports d’expériences réalisées en laboratoire de physique. Prise de température après un semestre.

L’introduction des TIC [1] à l’école a engendré diverses réactions qui vont du refus poli mâtiné de scepticisme à l’enthousiame béat. Et les élèves, comment vivent-ils la situation ? Et comment perçoivent-ils ce nouveau « support de cours » ? La question n°3 du questionnaire d’évaluation de l’enseignement qui leur a été soumis abordait ce thème. Voici comment ils y ont répondu :
– en troisième année
– en quatrième année

Lorsque les élèves ont accès à des informations qui les concernent au premier chef (exercices avec corrigés, épreuves antérieures avec corrigés, notes de cours), ils sont très volontiers preneurs. Les téléchargements qu’ils effectuent sur Hypatie en témoignent.

– Troisième année. Option spécifique Physique (301PYos, 15 élèves).

– Quatrième année. Option spécifique Physique (401PYos, 13 élèves).

N. B. Le nombre indiqué dans les tableaux (sous Unique Visitors) est légèrement supérieur aux effectifs des classes car le programme d’analyse des « log » distingue les majuscules des minuscules et les élèves n’utilisent pas toujours la même typographie lorsqu’il fournissent leur nom d’utilisateur pour s’identifier.

Les élèves sont-ils disposés à devenir acteurs ? Depuis décembre 2005, tous les élèves des classes mentionnées ci-dessus ont la possibilité d’être auteurs. Utilisent-ils cette opportunité ? Les travaux déjà publiés (au 2 mars 2006) apportent une réponse sans équivoque à cette question.

Les travaux d’élèves sont-ils consultés ?

Remarques finales en guise de conclusion

Les TIC à l’école, notamment l’usage de CMS [2], sont à même d’apporter un formidable renouveau dans les métiers d’enseignant et d’élève. Elles permettent d’établir des liens entre des morceaux de connaissances en facilitant l’accès au données, elles favorisent l’apprentissage en impliquant davantages les utilisateurs et elles suscitent l’interaction entre élèves et entre élèves et enseignants. La collaboration entre enseignants est à l’ordre du jour, mais la dynamique reste à créer.