Article très intéressant, j’adhère complètement à l’idée de base qu’est la politique sociale basée sur le mérite. Cependant, voici quelques interrogations que je me pose.
Comme Jacques-André Haury le dit très bien, le programme de M. Sarkosy « exprime admirablement », cependant il ne fait que l’exprimer et la mise en place semble bien lente. Certes il faut lui laisser du temps, rien n’est rapide, mais ayant fait de ce credo un de ses chevaux de bataille, on est en droit de se poser des questions ...
Autre interrogation, c’est la mise en place de ce système « qui valorise à la fois les meilleurs enseignants et les élèves qui font le plus d’efforts ». Comment faire ? C’est super comme idée, mais concrètement, comment connaît-on les meilleurs enseignants ? C’est ceux qui mettent des meilleurs notes, qui sont le plus gentils ? Bien sûr, un enseignant peut clairement être considéré comme incompétent, par contre déceler les meilleurs et selon quels critères semble bien compliqué.
Jacques-André Haury semble faire une critique assez dure de la gauche qui apparaît comme « incapable » (mot clairement exagéré, mais on sent tout de même la propension à dire que la juste voie est la droite) , tout autant que l’extrême droite. Et qui excuserait à tout va les erreurs, pour valoriser l’être plutôt que l’oeuvre. Mais valoriser l’oeuvre serait en quelque sorte valoriser l’être, puisque l’oeuvre est fruit de l’être. Par la même logique que dévaloriser un être serait dévaloriser son oeuvre. (En espérant que j’aie bien compris le concept d’être et d’oeuvre.)
Alors comment faire ? Et surtout comment mettre tout cela en place ? Car les injustices, erreurs, inégalités existeront toujours et refondre une politique sociale totalement neuve serait extrêmement compliqué.
(J’ai volontairement omis mes « idéaux » politiques, je ne souhaite pas les afficher sur le web. J’ai essayé d’être critique.)